28 février 2014

Le Musée des Arts Forains





Comédien et antiquaire, Jean-Paul Favand a accumulé et restauré des objets du spectacle pendant 30 ans. À la différence de ceux du théâtre du cinéma qui sont faits dans des matières éphémères pour être vu de loin, ceux de la fête foraine sont issus de matières nobles et sont destinés à être vu de près. Ces pièces sont une qualité culturelle et esthétique indéniable et ce sont bien souvent des répliques de boiseries de château.



Un peu d'histoire :

Un jour de l’an de grâce 1704, Louis XIV écoute la messe à Notre-Dame-de-Bercy. Lors de la cérémonie, où tous les fidèles sont agenouillés pour rendre grâce à leur souverain, le roi ne manque pas de remarquer un homme resté debout.Le garde envoyé pour faire cesser ce crime de lèse-majesté s’aperçoit que l’homme est bien agenouillé et que c’est sa taille de géant qui avait fait croire qu’il était debout. A la fin de la messe, le monarque intrigué fait mander son sujet, vigneron de son état . Le solide bourguignon en profite pour se plaindre au souverain des mille tracasseries qu’il rencontre dans son commerce.Amusé par le bagout de l’homme, Louis XIV lui assure qu’à partir de ce jour, il pourra venir chaque année, débiter ses vins sur la grève de Bercy, affranchis des droits.
Le premier entrepôt de Bercy était né !


Notre guide nous rappelle ce qu'était Bercy au XIXe siècle : un lieu où les parisiens venaient en masse pour pêcher et faire du canotage les dimanches et jours fériés. Un lieu surtout, où l'on buvait, souvent en quantité, le vin était moins cher que dans la capitale.Car le quartier, où s'était développé ce négoce de vins était  en dehors de Paris donc exempt des taxations. 






Ce musée met à notre disposition des attractions, des manèges et des jeux d'époque 1900.Les visiteurs ont la possibilité d'utiliser le manège de vélocipèdes...


       le manège de chevaux de bois..


        la course de garçons de café...


     Ou des balançoires.

Voici d'autres photos...











 

 

 

Dans les salons vénitiens,on trouve un manège, des attractions foraines et un spectacle d'automates sur des airs d'opéra.


 

 

 

 

 
  


Mon avis: Les 3 entrepôts sont immenses ce qui donne bien souvent une impression de vide malgré les grands manèges.Mais il est tout de même intéressant surtout grâce au merveilleux guide qui a su nous faire participer et nous faire partager sa passion du lieu et de son histoire.
Nous avons eu le droit à 3 tours manèges ou jeux.
Les enfants ont appréciés les tours de magie.
Sinon il faut absolument réserver et c'est un peu cher.




Musée des Arts Forains - Pavillons de Bercy
53, Av des Terroirs de France Paris 12ème
Métro ligne 14 : Cour Saint Emilion.

Réservations pour visites : 01 43 40 16 15
Tarifs : 16€ par adulte - 8€ de 4 à 11 ans - Gratuit pour les - de 4 ans.
Semaine et week-ends. 
Accès aux personnes à mobilité réduite
Durée de la visite : 1h30


26 février 2014

Le musée Nissim de Camondo



  
Aujourd'hui,nous visiterons un hôtel particulier très peu connu du public et c'est bien dommage.



Un peu d'histoire :


Descendant d’une famille juive sépharade qui a fondé l’une des plus importante une banque de l’Empire Ottoman,Moise de Camondo hérite en 1910 de l’hôtel du 63, rue de Monceau où ses parents s’étaient installés en 1873. Il devient un collectionneur averti et une personnalité du monde de l’art.Le comte Moise de Camondo n’hésite pas à le faire démolir pour le remplacer par une demeure conforme à ses goûts et qui puisse accueillir l’importante collection de mobilier et d’objets d’art du XVIIIe siècle qu’il a réunie depuis plus de vingt ans.

C'est le Petit Trianon de Versailles qui a visiblement servi de modèle
L'hôtel abrite aussi ses deux enfants Nissim et Béatrice vivant avec lui après le départ de sa femme Irène Cahen d'Anvers (fille du dernier propriétaire du château de champs sur marne -voir article) et leur divorce en 1902. La première guerre mondiale éclate alors que l'hôtel vient juste d'être achevé. Nissim engagé depuis le début du conflit devient aviateur et meurt pour la France au combat aérien en 1917. La disparition tragique de son fils détermine Moïse a délégué son ensemble à l'État français en souvenir de Nissim. Pendant la seconde guerre mondiale, la fille de Moïse, Béatrice,son mari ainsi que ses enfants disparaissent dans les camps nazis. La famille de Camondo au est désormais éteinte.

La visite commence :

 

 C’est ici dans le vestibule qu’étaient accueillis les hôtes de Moïse de Camondo. 

 

 
Le grand bureau

 

 

Le grand salon
Dans cette grande pièce en angle ouverte sur le jardin,  offre un cadre somptueux aux nombreux chefs-d’œuvre de Moïse de Camondo.Sur la cheminée de part et d’autre d'un buste une paire de vases faisant partie des collections de la reine Marie-Antoinette et une bouteille en laque du Japon de Madame de Pompadour.

 

 

 

 

 

 Le salon des huet est décoré de scènes champêtres

 

 

 

 

 

La salle à manger

 

 

 

 

  
Le petit bureau

 

 

L'office où le maître d’hôtel reçoit les plats déposés par le cuisinier dans le monte-plat.

 

La galerie

 

 

 

Le salon bleu

 

De la bibliothèque, pièce en rotonde qui occupe le centre des appartements privés de l'hôtel, on profite d'une belle vue panoramique sur le parc Monceau

 

 La chambre de Moise Camondo

 

 

 

La salle de bains de Moise Camondo

 

 

 

Ancien bureau de Nissim de Camondo

 

 L’office du chef communique avec la cuisine . C’est là que se trouve le monte-plat qui permettait d’élever les plats vers l'office de la salle à manger à l’étage au dessus.

 

 

La cuisine de l’hôtel Camondo est un lieu spectaculaire. Moïse de Camondo, amateur de bonne chère, y a consacré un intérêt particulier. La pièce est dotée des installations les plus sophistiqués de l'époque puisque c'est là que se trouve l'imposante rôtisserie et le grand fourneau central, des machines étonnantes qui fonctionnaient au charbon et que l'on gardait chaudes toute la journée.

 

 

 

 Dans la laverie se trouvent les bacs de la plonge destinés au lavage des casseroles, des différents ustensiles et de la vaisselle de cuisine. 

 

La salle des gens ou salle à manger du personnel est visible par le passe plat. . Sur le mur au fond à gauche se trouvent les 15 casiers numérotés destinés à contenir les objets personnels de chacun des domestiques : serviette, bol, médicaments, etc. Douze à quinze personnes travaillaient à demeure : maître d'hôtel, valet de chambre, lingère cuisinier et leurs aides.



Vue sur le parc de Monceau



Mon avis :Un véritable coup de coeur pour ce petit bijou du XXe siècle à la décoration  XVIIIe. Pas vraiment Un musée plutôt une vraie maison familiale où tout est mis en scène de manière sobre et élégante.La visite se fait à l'aide d'un audioguide qui nous raconte la petite et grande histoire de cette famille avec ses moments émouvants surtout quand on connaît le destin tragique des enfants de la famille.
Vraiment un petite perle bien cachée au coeur de Paris près du parc Monceaux.



Le musée Nissim de Camondo
63, rue de Monceau. 75008 Paris

http://www.lesartsdecoratifs.fr

Du mercredi au dimanche de 10:00 à 17:30
fermé le lundi et le mardi, ainsi que le 25 décembre, 1er janvier et 1er mai de chaque année